[GRIF'Ethique] Ils ont quitté ce monde
Dormez, braves gens de Courcelles-Chaussy, et de partout ailleurs où sont passés des accords avec les fourrières pour régler en toute légalité la question des populations de chats errants, dormez, plus de marquages, plus de bagarres, plus de miaulements, vos élus ont répondu à vos attentes, et délégué à des sociétés privées l’élimination des fauteurs de troubles, l’exécution discrète des basses œuvres. Sachez cependant que cet argent public, votre argent (et le nôtre) a été placé dans une opération, et stérile, et cruelle, et en aucun cas d’intérêt général. Selon le principe des vases communicants, une population féline éliminée sera rapidement remplacée par une autre, puisque la première ne fera plus barrage à de nouveaux intrus, animaux « kleenex » que des propriétaires irresponsables ne manqueront pas de laisser sur place encore, encore, et encore…
J’ai dit cruelle ? Je vous laisse lire le témoignage anonyme d’un employé de fourrière :
« Voici quelque chose sur l’euthanasie pour ceux qui n’ont jamais été témoins de comment un animal parfaitement sain sacrifié :
En premier lieu, il sera sorti de sa cage en laisse .Les chiens pensent toujours qu’ils vont se promener, ils sortent heureux, remuant la queue… jusqu’à ce qu’ils arrivent à la “chambre”, là ils freinent tous des 4 pattes. Ils doivent sentir ou capter la mort ou sentir les âmes tristes qui ont été laissées là. C’est bizarre mais ça arrive avec tous sans exception.
Le chien ou chat sera tenu par 1 ou 2 techniciens vétérinaires, en fonction de sa taille et de sa nervosité. Ensuite, un spécialiste de l’euthanasie ou un vétérinaire entamera le processus de trouver une veine dans sa patte avant et il lui injectera la dose de “substance rose”.
Espérons que l’animal ne prenne pas peur en se sentant immobilisé. J’en ai vu se griffer eux-mêmes et finir couverts de leur propre sang, rendus sourds par les aboiements et les cris.
Tous ne “dorment” pas immédiatement. Parfois ils sont pris de spasmes pendant un instant et se souillent. Une fois terminé, le cadavre de votre animal sera empilé comme un bout de bois, dans un grand congélateur, avec tous les autres animaux en attendant qu’on vienne les chercher comme des déchets".
Comme cette personne doit vivre dans le mal être, et comme l’anonymat du témoignage donne la mesure du danger encouru à divulguer l’indicible!
Sources. Texte intégral.
http://www.votreveto.net/sageot/Information/ShowNews.aspx?item=79&type=C
http://www.cliniqueveterinairedemarseillan.fr/Information/ShowNews.aspx?item=79&type=C
Pendant ce temps, ici, Fluffy… Je ne viens malheureusement pas à vous porteuse d’une bonne nouvelle. Comme je vous le disais dans le précédent article, tous les soins médicaux lui ayant été apportés, sans acharnement, il a pendant quelques jours apprécié la pâtée de convalescence et le cocon réchauffé régulièrement par une bouillotte. Une embellie s’est dessinée. Ce que prenais, à juste titre, je pense, comme des manifestations de bien-être telles qu’acceptation de la caresse, étirements, sommeil paisible, tous ces petits signes furent ma récompense.
Mais un soir, vint pour lui le moment de faire le vers la grande inconnue. Quelle dignité le poussait encore à tenter d’utiliser sa litière ? Comme il n’y parvenait plus, pour son confort, je l’ai placé sur des alèzes. Mais, à la dernière tentative de manipulation, il m’a dit, j’ose le mot, il m’a bien dit, tout félinement et autoritairement craché : « Laisse -moi faire ce que j’ai à faire ! » Et il le fit.
Dans les deux cas la vie s’arrête. Dans la violence ou dans l’acceptation. A celui qui dira « qu’importe ? », les animaux ne sentent pas comme nous, je répondrai ceci : l’angoisse devant la perte de vie est la chose observable la plus partagée entre vivants, humains ou non. Ne penses-tu pas, toi, mon frère en Humanité qu’entre les deux situations, il est grand temps de faire son choix, d’ouvrir les yeux, de r
egarder en arrière, de renverser Descartes et sa théorie des animaux-machines, d’effacer le Moyen Age et ses bûchers à chats préférentiellement noirs, et de substituer, à l’action mécanique, violente et aseptisée, les rituels anciens de l’élan, de la main et des larmes. Ce par quoi, et uniquement par quoi, l’Humain est l’Humain. Ce par quoi je garde foi en Lui.
Merci, petit Fluffy d’être venu à moi pour me permettre de t’accompagner à la porte de là bas. Je pense rester encore un peu ici, et c’est à deux que nous avons écrit ce message.
=^..^=artine
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