La Stérilisation
Une chatte se reproduisant selon les lois de ses hormones peut donner naissance à une dizaine de chatons par an, ce qui est bien plus que n'en désire accueillir un propriétaire. Il faut donc placer les petits, et ce n'est pas une sinécure, surtout si l'on se montre exigeant sur leur avenir. Je préfère ne pas m'attarder sur les pratiques d'élimination des nouveaux nés niant tout respect du sensible, au nom du principe selon lequel la stérilisation est une mutilation contre nature et barbare -comprenne qui pourra-, voire sans principe aucun. Ces solutions, si elles sont occultées, n'en demeurent pas moins malheureusement courantes et banalisées.
D'autres chatons adoptés de manière irréfléchie rejoindront à plus ou moins long terme des colonies félines peuplant les terrains vagues, zones en démolition, lieux publics ou privés, s'attirant ainsi protecteurs et détracteurs, dont les points de vue s'opposent souvent de manière plus ou moins agressive.
Quant aux refuges, victimes de l'idéalisation de leur image, ils affichent malheureusement très souvent complet.
Dès lors, les yeux se détournent et le sort de ces animaux est soumis aux exécutants des basses œuvres, au tabou, à l'oubli.
Pour en revenir à la chatte domestique, les gestations répétées épuisent son organisme, l'exposent à des maladies sexuellement transmissibles, ainsi qu'à des infections et cancers des mamelles et de l'appareil génital.
La seule question qui se pose donc est celle de la limitation des naissances. Une contraception ne verra alors naitre que des chatons désirés et proposés à l'adoption à l'âge de 12 semaines, identifiés selon la législation dont le but est d'éviter les trafics et mauvais traitements.
A cette question, deux réponses:
- l'une médicamenteuse sous forme de pilules ou injections contraceptives
- l'autre chirurgicale ou ovariectomie (ablation des ovaires)
A cette question, deux réponses:
- l'une médicamenteuse sous forme de pilules ou injections contraceptives
- l'autre chirurgicale ou ovariectomie (ablation des ovaires)
La première solution ne peut être que temporaire. Sur le long terme, elle provoque des troubles psychologiques et physiologiques sévères.
La seconde solution consiste en une intervention simple, rapide et peu douloureuse, globalement moins couteuse et moins contraignante que la première.
Les vétérinaires des pays anglo-saxons la pratiquent dès l'âge de 4 mois, et ce avec le recul nécessaire (20 ans) pour pouvoir la déclarer très avantageuse pour l'animal.
Pour ce qui est de la prise de poids qu'on lui impute, un peu d'exercice et une ration alimentaire adaptée démontreront bien vite que ce n'est pas une fatalité.
Enfin, en ce qui concerne l'argument de la frustration de ne jamais être mère, il s'agit d'une pure projection humaine. Une chatte ne sent pas comme une femme. Une chatte ne se sent pas mutilée. Elle reste en quelque sorte chaton et le plus tôt est le mieux.
Mais me direz vous, les matous ne ramènent pas de progéniture, alors pourquoi ne pas les laisser tranquilles? Cette opinion est très répandue chez les messieurs... Ici encore, un chat ne raisonne pas comme un homme. L'activité sexuelle est complètement solidaire de l'instinct de reproduction. Une fois la sécrétion hormonale éliminée, la motivation disparait.
Les chats entiers déposent des jets d'urine réputée nauséabonde pour marquer leur territoire. En se battant pour assurer leur descendance, ils contractent des blessures et des morsures responsables de maladies mortelles et contagieuses qu'ils transmettront aux femelles saillies ainsi qu'aux chatons à naitre.
Leurs sorties couvrent des territoires de plusieurs hectares et les exposent aux accidents de la route et malveillances de tous ordres (pièges, empoisonnements, tirs par arme à feu, bastonnades etc...), ce qui conduit en outre à des consultations vétérinaires fort couteuses et à des tensions sociales.
Faire stériliser son chat ou sa chatte est un acte à la fois de protection et de civisme. En le faisant précocement, vous participerez en citoyen à la limitation des naissances ainsi qu'à celle de la prolifération d'un animal qui reprendra dans notre environnement la place utile apaisée que nous lui avons donnée.
Vous l'aurez compris, nous sommes des partisanes convaincues et actives du bien fondé de la stérilisation des chats et chattes aussi bien domestiques que libres. De nombreuses associations, fondations ou réseaux sollicitent l'accord des maires afin que soit gérée le maintien sur les communes de leurs populations de chats libres. Vous pouvez nous rejoindre.
=^..^=artine
Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes:
- qu'il ne soit pas coupé
- qu'il n'y ait aucune modification de contenu
- que vous fassiez référence à notre site: http://www.grifelins.com/
- que vous mentionniez le nom de Martine F Morel.
Première publication sur le blog Mouvement pour l’Intégration des Félins 4 octobre 2011