[Coup de GRIF'] Quand on me chante les louanges des bars à chats... Fluffy
Quand on me chante les louanges des bars à chats,
qui trop souvent écoulent les "reliquats" d'élevages...
et sans douter de la sincérité de certains tenanciers,
je ne peux m'empêcher de penser à toi, Fluffy,
toi pour qui ce journal accepté dans un coin du refuge
a représenté un eldorado.
Depuis quand errais-tu?
Combien de portes s'étaient-elles fermées?
À combien de trappes de la fourrière avais-tu échappé?
Et lequel de ces bars t'aurait accueilli et soigné?
Squelettique, parasité, exténué... intouchable...
Tous les soins médicaux t'ont été apportés, sans acharnement. Tu as pendant quelques jours apprécié la pâtée de convalescence et le cocon réchauffé régulièrement par une bouillotte. Une embellie s’est dessinée. Ce que je prenais, à juste titre, je pense, comme des manifestations de bien-être telles qu’acceptation de la caresse, étirements, sommeil paisible, tous ces petits signes furent ma récompense. Mais un soir, vint pour toi le moment de faire le saut vers la grande inconnue. Quelle dignité te poussait encore à tenter d’utiliser ta litière ? Comme tu n’y parvenais plus, pour ton confort, je t’ai placé sur des alèzes. Mais, à la dernière tentative de manipulation, tu m’as dit, j’ose le mot, tu m’as bien dit, félinement et autoritairement craché " Laisse -moi donc faire ce que j’ai à faire! "
Et tu le fis, un 10 novembre 2013.
Je pense à toi, Fluffy, souvent,
et à tous tes congénères laissés pour compte,
pas du tout éligibles aux bars à chats.
Ceci reste un point de vue.
=^..^=artine