[GRIF'Abrite] Notre vieux Papet est mort…..
Ahhh !!!... que je suis triste ! Il était si vieux, que j’avais fini par le croire éternel. Cela ressemblait à un simple coryza. Il avait vaincu tant d’épreuves, au cours de ses 18 ans de vie dehors. Mais cette fois, rien n’y faisait. Ni les traitements, ni les inhalations, ni les bouillottes, ni les mets les plus odorants. Tout s’est accéléré. La perte de poids, la faiblesse, le sommeil trop profond. Il s’est rapidement absenté du monde et de lui-même. Finies les revendications tonitruantes à l’ouverture des volets. Finis les coups de tête bourrus, les câlins de joues puissantes du matou vrai de vrai. Pas castré, comment as-tu pu échapper à tous les dangers ? Pas porté sur la « bagatelle » ? En est-il ainsi parfois aussi des chats ? Tu t’étais pourtant encore empoigné avec un Smokey pas commode la semaine dernière. Et j’avais eu très peur, pas pour toi, pour lui, pour son cou blessé : tes griffes comme des sabres, j’en avais connu la force de dissuasion au cours de mes multiples et infructueuses tentatives de toilettage.
Mais finalement, tu n’as plus du tout réussi à marcher. Et ce cri de détresse, de ne pouvoir atteindre la litière ! Je t’ai nettoyé et allongé dans la caisse de transport, digne. Tu t’es mis tout doucement à pétrir. Dans la voiture tu n’as pas pleuré. Tu étais calme. Et c’est à même la cage de transport que nous avons fait le nécessaire pour aider ta fatigue à mourir. Tu es parti dans cette activité de pétrissage. Qui sait si ta mère n’est pas venue te chercher à ce moment là? Une de ces innombrables chattes anonymes que je respecte tant.
Tu nous laisses avec tes pâtées gourmandes et tes bouteilles de lait-chaton. Ton pote Fersen en a déjà accepté le legs… Tu nous laisses avec ta vieille tanière. Tu en avais refusé toute autre, à l’instar de ces clochards que l’on héberge, que, croyant bien faire, l’on force à se laver, à se changer, et qui parfois vont jusqu’à en mourir. J’avais tenté de remplacer, sinon la vieille boite avec laquelle tu avais emménagé, du moins le chandail hors d’âge qui la garnissait. Rien à faire, tu persistais à dormir à l’extérieur. Tu semblais me dire : « Rends moi ma crasse » ! Alors, je te l’avais rendue. Et elle est là, vide, désertée, ta carapace de polystyrène toute patinée, mon cher vieux Bernard l’Hermite. Ahhh !!!... Je suis si triste !...
Je te souhaite un bon vent, Papet…
=^..^=artine.
Pour en savoir plus sur Papet :
Le grand âge : http://www.grifelins.com/archives/2013/11/27/28528839.html
3 vieux chats : http://www.grifelins.com/archives/2014/12/13/31133491.html
Soutenez notre Réseau Grifélins!
Soutenez notre blog en vous abonnant et commentant!
Soutenez notre page face book en likant, commentant et partageant.
Aidez-nous à les aider.
La solution vient aussi et surtout de vous.
N’hésitez pas à contacter l’auteur.