Et nous devons bien malheureusement faire avec

ce triste partenaire,

mon pauvre Farfadet... 

Je me permets bien abusivement, ce "mon", ce terme d'appartenance.

Tu ne m'en a jamais accordé l'honneur!

Depuis le début de ton prélèvement sur une zone de prolifération,

 jamais, au grand  jamais, tu n'as baissé ta garde...

Douze ans à frapper à la porte de ta félinité radicale...

Et le trappage pour faire diagnostiquer cette tumeur galopante

n'a rien arrangé...

Et bien vois-tu, je m'y résous, et prends le peu que tu acceptes de donner

dans ce que j'appelle, moi simple primate, notre relation:

Un feulement de méfiance, un miaulement de demande,

tout m'est bon, tout m'encourage!

Alors, continons, Farfadet,

esprit follet, lutin d'une grâce vive et légère,

tant que tu me feras l'honneur de te nourrir de ce que tend ma main,

tant que tu me feras témoin du soin de ta toilette.

Continuonsi Tu es beau, honte à cette disgrâce qui

inexorablement s'approprie ton visage et me panique...

Alors, faisons un pacte:

laisse-moi l'angoisse et goûte la vie.

=^..^=artine