[Grif'Abrite] Adieu Fersen...
Fersen est parti en 3 jours, des suites d’une CMH (Myocardiopathie Hypertrophique) : une maladie dont les symptômes sont, chez le chat, d’apparition tardive et brutale, sans signes d’appel à l’auscultation, traitres pour tout dire.
C’est le jeudi 14 mai que tout a basculé : hypothermie, détresse respiratoire, paralysie des pattes arrière… un jour férié ! Panique ! Mais ton vétérinaire prend l’appel. Ah !!! Merci d’être là, merci ! Le traitement administré en urgence soulage rapidement, et ta souffrance, et mon angoisse : soutien du cœur, cortisone et anti-thrombotique font que tu respires mieux, que tu remanges et manifestes du plaisir aux caresses. Je rêve que je vais vite retrouver mon Fersen, Persan par sa mère (doux, réservé, calme et gentil), et Norvégien par son père (solide, grand, élégant, bien charpenté et sociable). La grande classe ! Tes parents avaient été achetés à prix d’or, puis jetés par des butors!... Pauvres parents qui avaient fait de toi un fabuleux félin, un prince d’Orient et d’Occident à la somptueuse robe fauve. Tu récupères bien et je rêve. Je rêve que tu vas reprendre ta routine, que je vais à nouveau m’inquiéter de tes escapades. Et si on te volait par cupidité ? J'avais peur qu'on te pique! Qu'on te pique... En te déposant sur la litière que tu ne sais plus atteindre, je vais même jusqu’à rêver que bientôt, tu te remettras à arroser encore un tantinet les murs. C’est ton seul défaut. Né sous le signe du cancer, tu aimes ta maison et tu l’as toujours manifesté d’une manière discutable. Les 2 jours suivants nous auront vus sillonner la petite route qui mène à la clinique, moi au volant, toi à l’arrière, dans ton dodo que tu ne peux quitter. Hélas, samedi après midi, tout s’est dégradé. Tu souffrais et ne savais comment fuir l’agresseur. Ton cœur trop gros envoyait du sang lourd et encombrant dans tes veines, paralysait douloureusement tes pattes, embrumait ton cerveau, transformait en eau l’air de tes poumons. Tout ce qui en toi avait été Fersen le Viking se délitait. Ton docteur m’avait donné son N° de portable, au cas où, et le temps du « cas où » était malheureusement advenu…. Tu t’es paisiblement endormi, ton énorme patte dans ma main, ta joue contre ma joue, mon nez dans ton odeur, mes pleurs dans ta fourrure. J’ai fermé tes yeux dorés. Le gauche avait une tache brune. J’ai fait un petit bisou sur la bosse de ton front. Ce fut si simple pour toi mon doux, mon bon, mon beau Fersen. Ta présence coutumière à la fenêtre manquera aux passants. Tu étais leur chouchou. Leur annoncer la triste nouvelle fera partie de mon fardeau ainsi que du lent chemin de ma consolation. Tu me manques.
O ! comme tu me manques Fersen…
=^..^=artine
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