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22 octobre 2013

[Grif’Explique] Le chat caressé-mordeur

   Lorsqu’entre amis nous évoquons nos chats, nous nous accordons souvent à déplorer ce que nous interprétons à travers le filtre de nos valeurs comme de l’injustice, de l’incivilité, de la méchanceté, la liste est longue, bref, comme une réponse agressive à nos gestes  bien attentionnés.  Plusieurs situations peuvent se présenter :

PostCaresséMordeur

à vos commentaires!

  • Quand vous vous croisez, et que votre chat se frotte à vous, vous prenez cela pour une invite à la caresse. En fait, il vous salue à sa façon, en  venant simplement vous marquer de ses phéromones corporelles. Il  vous reconnait  comme appartenant à son territoire,  en tant que son ami d’une autre espèce. S’il vous a vraiment à la bonne, il accepte votre caresse, et peut même faire durer ce moment de convivialité.  Mais il peut à l’inverse vous donner un petit coup de patte,  faire face en crachant, ou vous tourner le dos, vous signifiant ainsi: « Je ne t’en demandais pas tant ! » En ce cas, il y a eu malentendu concernant les règles de politesse entre espèces. Ces mêmes phénomènes sont d’ailleurs présents dans nos échanges culturels entre humains. Un New Yorkais, par exemple, sera heurté que vous lui serriez la main, ou lui fassiez la bise. Il pourra cependant y consentir pour faire un pas vers vous. De même, vous éviterez de vous offusquer devant sa réticence.  Vous vous familiariserez réciproquement aux rituels  d’interaction de l’autre.                                                  

 

  • Quand vous regardez la télévision, votre chat monte sur vos genoux. Il s’y love et s’endort dans votre chaleur amie. Le bien-être vous envahit, vous vous laissez aller à la caresse. Votre chat vous gratifie en ronronnant. Zen absolu… si toutefois vous avez pris la précaution de recouvrir vos genoux d’une bonne couverture pour apprécier à sa juste valeur le pétrissage appuyé et de rigueur qui confirme l’accord.  Ou bien, tout à coup, alors qu’il vous semblait apprécier le programme, votre chat se retourne, vous administre une griffade et/ ou une morsure fulgurante, et s’enfuit. Fulgurante pour vous ! Cela faisait un bon moment qu’il vous adressait des signes avant-coureurs que vous n’aviez pas pris en compte : la queue s’agitait, d’abord le bout seulement, puis par d’amples battements, les oreilles s’abaissaient, le dos se hérissait un peu ou ondulait. Votre caresse trop longue, trop aimante, trop humaine a pu finir par irriter votre chat,  ou bien par le réveiller, et engendrer une réaction de défense, d’agression dirigée vers ce qui le dérange. C’est l’agression par irritation. Ce n’est pas vous, son ami d’une autre espèce, qui étiez visé. Il peut même vous épargner en allant agresser son ami chat ou chien qui n’a rien demandé sur le coussin voisin. C’est l’agression redirigée. Ne prenons pas tout contre nous, narcissiques que nous  sommes… S’agit-il du cas  d’un chat caressé-mordeur ou de celui d’un compagnon humain caresseur-un tantinet harceleur ?   Ne reproduisez pas la situation. Le chat instrumentalisera  l’attaque. Il prendra l’habitude de s’en servir pour échapper à un contact  qui l’irrite. « Je n’ai pas d’autre alternative que de mordre pour que cela cesse ». Apprenez à décoder à temps les avertissements. Sachez évaluer les seuils de tolérance de votre compagnon.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

 

  • Votre chat vous présente son ventre. En vous exposant les parties les plus vulnérables de son corps, il vous manifeste une grande marque de confiance, mais encore une fois, pas obligatoirement une invitation à la papouille, laquelle peut être fort mal interprétée par l’animal, comme je l’ai raconté à propos de Kamala (post du 13 octobre 2013). Un chat très tolérant en redemandera en se tortillant sur le dos. Un chat à qui l’on n’aura pas appris à inhiber sa morsure pourra venir douloureusement sanctionner la maladroite spontanéité de votre geste. Sans doute a-t-il été sevré trop tôt et n’a-t-il pas pu apprendre de sa mère et de sa fratrie que lorsque l’on mord, on l’est en retour, et par conséquent que « mordre çà fait mal ». Peut-être lui avez-vous donné de mauvaises habitudes en vous laissant complaisamment mordiller lorsqu’il était chaton, et apprenez-vous à vos dépends que les crocs des chatons deviennent grands. Le mieux est, à l’avenir d’éviter ce geste. Ne reproduisez pas cette situation et privilégiez des zones de caresses moins risquées : le dessus de la tête ou le menton par exemple. Encore une fois, partez à la découverte des caresses appréciées, des plaisirs partagés. Sachez, par exemple, que beaucoup de chattes, même stérilisées, n’apprécient pas qu’on leur stimule le bas du dos, lequel  représente une zone érogène extrêmement sensible.  

Et surtout, dans tous les cas, ne négligez pas les causes physiologiques. Vous avez pu raviver une douleur.  Le chat en souffrance est très discret et même ronronne. Pensez-y et n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre vétérinaire.  Ne vous oubliez pas non plus !  Appliquez sur toute blessure, même superficielle, les premiers soins.  Faites saigner abondamment. Lavez au savon, puis désinfectez. J’utilise pour ma part Bétadine rouge pour laver, et Bétadine jaune pour désinfecter. (Ces produits sont également recommandés pour les chats). Une morsure provoque obligatoirement un gonflement du membre atteint. Ne paniquez pas trop, mais consultez tout de même si vous êtes inquiet de l’évolution de la plaie, et cela si possible auprès d’un praticien « pro chats » qui saura vous octroyer soins et réconfort. Une multitude de chats sont jetés à la rue ou tout bonnement euthanasiés pour n’avoir pas été conformes, pour n’avoir pas été compris. Votre chat est unique. Acceptez-le dans sa différence. Observez-le avec précision afin de comprendre le plus finement possible ce qu’il vous demande et ce qu’il est prêt à vous offrir. Vous verrez, c’est gagnant-gagnant. Et d’ailleurs, n’est-ce pas le secret de toute relation harmonieuse, qu’elle soit inter ou intra espèces. Aimer, n’est-ce pas avant tout  respecter l’autre dans sa différence ?

 

Libérons le chat qui est en nous. Apprenons de lui ce que c’est qu’être humain.

 =^..^=artine

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes:

 - qu'il ne soit pas coupé
 - qu'il n'y ait aucune modification de contenu
 - que vous fassiez référence à notre site: http://www.grifelins.com/
 - que vous mentionniez le nom de 
Martine F Morel.

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Commentaires
L
Je retrouve le beau Pirate :-)
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L
Un article plein de bon sens ; bon sens que les bipèdes ont parfois du mal à accepter...<br /> <br /> A bientôt Martine<br /> <br /> Rose
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E
le chat yoga, belle image.
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